1. |
Ode aux molécules d'or
03:57
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Comment déminer l’air qu’on respire ?
Comment deviner ?
Autant dessiner celle qu’on désire,
avant d’effleurer…
Autant de pensées qui s’envolent.
J’ai tout dépensé en paroles.
Cherche pas la cohérence,
elle est au bout du tunnel.
C’est une lumière blanche
qui vient le jour où tu crèves.
Depuis l’adolescence,
j’ai vu défiler mes rêves.
Tout en arborescence,
j’en ai dessiné des ciels,
des déesses et des ailes
sur mon dos.
Pour des belles,
j’en ai frôlé des peaux.
Pour des belles,
j’en ai frôlé
des peaux.
Ode
aux molécules d’or
qui tiennent encore mon corps
debout.
Y’avait pas plus d’une chance
sur mille que j’m’éveille,
dans l’immobile danse
d’une âme en sommeil.
Pour tenir la distance,
j’ai vu des merveilles
qui se devinaient dans
chaque nuage du ciel.
Comme un oracle à lire,
guettant ce jour plus beau,
le jour où me dévêtir
de mes habits de crapaud.
Pour des belles,
j’en ai frôlé des peaux.
Ode
aux molécules d’or
qui tiennent encore mon corps
debout.
Décidé,
décimé,
j’ai sauté dans les vagues.
Lessivé,
j’ai raté ma noyade.
Ode
aux molécules d’or
qui tiennent encore mon corps
debout.
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2. |
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(Zedrine)
Personne n’est coupable de ne pas savoir qui il est
Personne n’est coupable de ne pas y voir clair
Personne n’est coupable de vivre voilé
Personne n’est lui-même tant qu’il mime son père
Personne ne peut voir sa vie en son entier, non,
Personne, tant qu’il n’a vécu que le tiers
Personne ne reçoit que ce qu’il a mérité
La vie est ainsi faite, parsemée d’ornières
La personne qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez
N’a sûrement pas les yeux habitués à la lumière
Personne…
Personne…
Perplexité devant l’étendue des dégâts, j’ai
tenté de donner du sens à tout ça, mais
J’y pense plus
J’y pense plus…
It’s been a long time since I last came here
It’s been a long time
It’s been a long time since I last came here
It’s been a long time
A long time
A long time
A long time…
(P.T. Burnem)
Long Way
Back to that home made magic spillin in a dangerously packed basement
Looking 40 in the face
His ancient Death maze runnin now
All those sacred days just dropped off the radar
All your worst nightmares came to play
Wandering in an infinite dark place
Where the frey ghosts hunger
And colors fade away
One way things could or can go
Some become overwhelmed by the emotions and cant slow down
No plan for exerting control
Lose all focus and go mono like Van Gogh
Man no
There is a hidden ability in the eye of the noise
In the will to stability
Channel it out to bend reality
Mind over matter
Lion tamer mentality
(Zedrine)
Perplexité devant l’étendue des dégâts, j’ai
tenté de donner du sens à tout ça, mais
J’y pense plus
J’y pense plus, je danse…
(ad lib)
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3. |
Nuit de décembre
05:55
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LE POÈTE
— Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s’asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Son visage était triste et beau :
À la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu’au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.
Comme j’allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d’une main,
De l’autre un bouquet d’églantine.
Il me fit un salut d’ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.
À l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il était morne et soucieux ;
D’une main il montrait les cieux,
Et de l’autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu’un soupir,
Et s’évanouit comme un rêve.
À l’âge où l’on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s’asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.
Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s’asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d’épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.
Je m’en suis si bien souvenu,
Que je l’ai toujours reconnu
À tous les instants de ma vie.
C’est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J’ai vu partout cette ombre amie.
Lorsque plus tard, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J’ai voulu m’exiler de France ;
Lorsque impatient de marcher,
J’ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d’une espérance ;
Partout où, sous ces vastes cieux,
J’ai lassé mon coeur et mes yeux,
Saignant d’une éternelle plaie ;
Partout où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M’a promené sur une claie ;
Partout où, sans cesse altéré
De la soif d’un monde ignoré,
J’ai suivi l’ombre de mes songes ;
Partout où, sans avoir vécu,
J’ai revu ce que j’avais vu,
La face humaine et ses mensonges ;
Partout où, le long des chemins,
J’ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
Partout où j’ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;
Partout où j’ai voulu dormir,
Partout où j’ai voulu mourir,
Partout où j’ai touché la terre,
Sur ma route est venu s’asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j’aime la Providence.
Ta douleur même est soeur de ma souffrance ;
Elle ressemble à l’Amitié.
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l’ombre où j’ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu’as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu,
Qui n’apparais qu’au jour des pleurs ?
LA VISION
– Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l’ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j’aime, je ne sais pas
De quel côté s’en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.
Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m’as nommé par mon nom
Quand tu m’as appelé ton frère ;
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.
Le ciel m’a confié ton coeur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
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4. |
Pick up the phone
03:48
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You know this place
You know
this gloom
We've been here before
When life is a loop
You're in a room without a door
Pick up the phone
and answer me at last
Today
I will step out of your past
Trouble that
we've come
to know
will stay with us
With every step
it slowly grows
Rub off the rust
Pick up the phone
and answer me at last
Today
I will step out of your past
Pick up the phone and answer me at last
Today I will step out of your past
Pick up the phone and answer me at last
Today I will step out of your past
Pick up the phone
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5. |
À cloche-pied
03:45
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N’être qu’ici
N’être que soi
Être tout ça
Et tout entier
Tenter tout bas
Un air joli
Chercher tes pas
Sur quel sentier
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied Je pense
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied À toi
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied Chaque seconde
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied Je pense
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied À toi
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied Chaque seconde
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied Chaque seconde
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied
Obsolescence dissimulée
En sous-marin fait son ouvrage
Quand les arômes ont détourné
Notre attention le temps qu’on vive
On n’a pas vu tomber les astres sur la rive
On n’a pas su tendre des lustres sur nos rêves
On ne s’est pas tu quand le silence aurait pu poindre
Et nous étendre
Le temps de retrouver le tendre
Fais le tour de ton esprit
Fais le tour de ton esprit à cloche-pied
Fais-le pour te souvenir
Du jour où tout a commencé
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Et tu m’échappes
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Et tu m’échappes
Encore une fois
Y’a toutes ces gouttes de toi qui tombent
Lourdes comme un silence de trop
Chaque seconde
J’voudrais une nouvelle peau
Laisser derrière ces cicatrices sur ma mue
Puisque ma muse se fait muette et sourde
Et s’amuse à m’isoler de tout
Laisser derrière ces cicatrices sur ma mue
Ramasser dans la boue de quoi
Reconstruire un homme debout
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Et tu m’échappes
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Et tu m’échappes
Encore une fois
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Et tu m’échappes
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Depuis le big bang tout s’éloigne
Et tu m’échappes
Encore une fois
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6. |
||||
(Zedrine)
Des jours et des jours, qui font des années
Des vies et des vies, qui se mêlent, se confondent
Passer son enfance à se tenir prêt
Attendre patiemment de venir au monde
De la pluie, de la pluie, à regarder couler
Des dégradés de ciel, aller à leur rencontre
Se laisser embarquer par le moindre courant
J’ai prié, j’ai prié, j’ai prié pourtant
Qu’est-il
advenu de cette île
imaginée à 7 piges
abandonnée à 16 ?
On prend le même et on recommence
Les mêmes travers depuis l’enfance
On change jamais
On essaye, on s’élance
Et on s’ramasse on répète la même danse…
(Nicolas Lafforgue)
des nuits et des nuits à penser
et se complaire en excuses
à chercher un coupable
à chercher une rime qui pourrait tout changer
à forcer les serrures
à rêver d’une étoile
Et la meute de curés planqués dans nos tripes
et les règles et les lois
et le fiel et les flics
d’imbéciles armés du courage du brave
à la recherche du sacré
d’un dernier conclave
des nuits et des nuits à penser
et se complaire en excuses
à chercher un coupable
et les corps serrés dans une dernière passion
l’appel du péché
et de la tentation
et cette lumière vulgaire qui se vend au vacarme
qui s’imagine intègre
le bouche pleine de larmes
et cette ombre au coeur gardée tout contre moi
d’être le fils de rien
d’un orage et d’un roi
On change jamais
On essaye, on s’élance…
On change jamais, on essaye…
On change jamais
On essaye, on s’élance
Et on s’ramasse, on répète la même danse
|
||||
7. |
Nul n'est prophète
03:33
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|||
Mes poèmes pour mémo
de mes heures dures, les inventaires
De la bravoure sur les tableaux
nos impostures sur des posters
Tous les possibles piétinés
en impromptus largages d’amarres,
en pote qui part, qu’on perd
Tant que la mort ne nous sépare pas
le sort persévère
Tant que l’histoire est à écrire
On peut bien panser nos blessures
Et quand je m’endors, je me rassure
tout ça me servira bientôt
Car mes poèmes ont les mains pleines
de mes pénibles idéaux
(Je perce des trous, crée des fuites, laisse couler
Je perce des trous, crée des fuites, laisse couler…)
Mais on se projette pour que dalle
puisque nul n’est prophète où qu’il aille
la gloire s’achète
exit l’honneur
les pouces en l’air
excitent les coeurs
Pour l’heure, j’évite
d’hésiter encore
J’évite d’hésiter encore
Pour l’heure, j’évite d’hésiter
Ça y est
l’envie d’mordre m’étreint
et j’feins la docilité
mais rien ne sert de courir
rien
Hériter des idées
Décider d’en découdre
Écouter les sonnets
des aînés, se résoudre
à rimer comme on sait
à viser sans démordre
une étoile ou un corps
Avisé de mon sort
Arrimé à mon art
À tours de bras, j’décoche
toutes les flèches de mon arc
Mais fendre le ciel est vain
si elles retombent au sol
sans transpercer tes mains
ton coeur
sans faire fondre les armures
nos peurs
Pour l’heure, j’évite
d’hésiter encore
J’évite d’hésiter encore
Pour l’heure, j’évite d’hésiter
Ça y est
l’envie d’mordre m’étreint
et j’feins la docilité
mais rien ne sert de courir
rien
Toute tendresse termine trop tôt
(ad lib)
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8. |
Rendez-vous au saloon
03:15
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|||
Tu as vécu tes épopées sauvages toi aussi
Tu as chevauché des 2CV cap sur la plage entre amis
Mais La Plage c'était le nom du club
Où tu finissais par échouer, minable,
Ta voix disparue sous les subs
Ton verre renversé sur la table
Le spectacle est en cours
et j’entends son bruit sourd
à travers les cloisons
Le mur des souvenirs
Voudrait le retenir
Mais je connais la chanson
J’ai longtemps fredonné
« J’ai pas tué, pas volé
J’voulais courir ma chance »
Mais, fermés les carnets
Un ange est passé
et disparue l’enfance
Rendez-vous au saloon
Encore saoul de la veille
On est là tous les soirs
On se fout du headache
On avalera des tequ’
On est venus pour boire
À cran jusqu’au matin
Chacun sort son engin
Pour faire parler la foudre
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
On se fout du décor
On se joue des périls
Il est trop tôt pour voir
Qu’un jour on peut finir
Dans la boue face au sol
À ruminer l’histoire
Une tournée générale
Un tourbillon de filles
C’est un nouveau départ
Tous les soirs on revit
Tous les soirs on s’envole
On s’enfuit tous les soirs
Chacun tient son rôle et
Bientôt l’un s’écroule,
C’est plus vraiment drôle
Quand le shérif déboule
« Du goudron et des plumes »
On marmonne dans son dos
Mais bientôt on s’fait plus p’tits
Sous nos paletots
Ce soir on rentre entier
La nuit est indulgente
Ça change des gueules cassées
Qu’on ramène dix fois sur trente
Ce soir on chante pour qui ?
On s'en fout tant qu'on chante
Ce soir on rentre à pied
Ça évitera qu'on se plante
Tomorrow comes too soon
À peine le temps d’un rêve
On se voit demain soir
Rendez-vous au saloon
Pas moins fous que la veille
Accrochés au comptoir
Tomorrow comes too soon
Rendez-vous au saloon
Tant qu’il est encore temps
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
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9. |
Les yeux du temps
04:44
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Je viens d’un temps qui n’aura jamais lieu
Je n’ai d’yeux que pour le temps qui viendra quand il peut
J’attends sans impatience, car ce qui doit vient sous peu
Soulever les doutes, réchauffer le silence
Je sens que ce qui m’émeut ne dure jamais longtemps
Mais j’y pense à longueur de temps et c’est sans doute mieux
Je veux, je vois, je viens vers ce versant pluvieux
Les voeux au vent, les cheveux dans les yeux
Vive ! Vivement que, vivement que
quelque chose advienne.
Demain.
Je viens d’un temps qui n’aura jamais lieu
Je n’ai d’yeux que pour le temps qui viendra quand il peut
Je sais que ce qui m’enchante c’est : “dis-moi ! quand tu veux...”
Je sens que ce qui me met en danger, c’est de jouer le jeu
Je prends tout ton temps si ton sang s’échauffe
Je vends du sentiment si tu m’en prêtes un peu
Reste dur, peste sur ce qui te reste
Teste, mords. Geste à tort qui me traverse
Averse bleue. Perce le ciel et ne verse que
ce que mes airs te laisse.
Et berce-les.
Je suis né dans un lieu apparu dans longtemps
Je suis le chant des vieux pour leurs petits-enfants
Je veux, j’entends, je tiens dans mes mains plein de printemps
Des étés, des hivers et des automnes aussi
Étonné, tête le suc par tous les pores
La vie me glisse sur la peau et je n’ai, dès lors,
ni dieu ni maître, ni maîtresse attitrée
à part la nuit qui m’a vu naître et cette nuit-ci
Ci-gît, ci-vit, lui, cet homme en devenir
devinant ce qu’il est avant de s’endormir...
Je suis né dans un champ, dans un temple en feu
Sur une planète de trop, sous des cieux moins cléments
Un nanti de la nuit, du jour le paria
J’ai sifflé tout le chaud et je souffle le froid
Triste prêtresse, traîtresse, toi qui as
si mal tressé nos vies, que nos voix sont faussées
Tu verses l’huile sur le feu, sous l’animal blessé
Laisse, ressens ce présent qui s’offre à moi
Cent fois et sans faillir, je l’avais pressenti
Dernière danse, presque heureux, il est sans doute temps d’en rire
Je viens d’un temps qui n’aura jamais lieu
Et je n’ai d’yeux que pour le temps
Qui viendra
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||||
10. |
||||
(Mehdi Krüger)
Quand, c’est quand, c’est quand
les consé-conséquences ?
Quand, c’est quand, c’est quand
qu’on sait qu’on est grand ?
Un pas de danse dans les vagues
On s’évade du rivage
Septembre est loin
Je te regarde un brin pensive,
Les mains dans le sable, insensible au vent,
C’est fou ce qu’on se sentait bien.
L’automne est impensable,
Le bonheur est intangible,
On s’est juré qu’on en prendrait soin.
À jamais l’écume de l’eau dessine
de la dentelle sur ta peau.
Puis on découvre que les jours déclinent
Aux courbes que les oiseaux décrivent.
Qui pouvait croire que ça prendrait fin ?
Laisse couler le sable entre tes doigts,
Laisse couler les larmes, l’encre sèchera.
Je te revoie, je me noie dans mes pensées
Sans me demander qui me repêchera.
L’éternité n’est qu’une promesse que les amants scellent.
Les années s’amoncellent, à s’retourner on change son âme en sel.
Le sentiment doucement s’éteint.
Pour nous, septembre est loin.
(Zedrine)
Dire qu’on savait s’attendre
Dire qu’on se croyait tendres
Dire qu’on avait nos chances
Et septembre était loin
Mais l’automne a passé.
On remonte à pied sec
quand la marée redescend.
Les pluies t’assomment
Et comme on est nés au soleil
les gouttes ont eu raison de nous.
Dans nos journaux d’infimes traces
de bonheur perdu se dispersent
Septembre vient toujours au bout
L’été peut bien s’étendre
Et nos corps collés pouvaient feindre
la cécité sur l’issue.
Les mots doux qu’on glissait
sous nos maillots serrés
ont fondu comme un sucre
dans l’amer du café.
Quand c’est, quand c’est, quand c’est
Qu’on sait qu’on est grand…
Septembre est loin
Mes yeux sont recouverts de cendre
T’entendre au loin
Au coeur de cette nuit de décembre
M’étendre enfin…
Dire qu’on savait s’attendre
Dire qu’on se croyait tendres
Dire qu’on avait nos chances
Et septembre était loin
…
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ZEDRINE Toulouse, France
Sur disque et sur scène, depuis 2006, Zedrine continue de chercher et de saisir les occasions de donner forme à nos
sensations, aux émotions qui nous traversent.
Enterré sous X / Synch / Dum Spiro / Nino et nous / Dervish TanDances / Incendié volontaire / …
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